Saint-Jean-de-Maurienne
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La Maurienne est la plus méridionale des grandes vallées transversales de la Savoie. Creusée par les glaciers, puis par la rivière Arc, elle offre un passage facile entre la France et l'Italie.
Au coeur de la vallée s'ouvre un large espace dont les versants offrent toute la variété des paysages alpestres avec, en toile de fond, les emblématiques aiguilles d'Arves. C'est là que s'est développée Saint-Jean-de-Maurienne, depuis qu'au VIème siècle sainte Thècle rapporta les reliques de saint Jean-Baptiste : trois doigts de la main qui baptisa le Christ. Pour les recevoir dignement, le roi de Bourgogne, Gontran, fit de la ville le siège d'un évêché. On construisit alors des monuments religieux dont il reste, peut-être, le plan d'ensemble, avec une cathédrale double faisant face au palais épiscopal, ainsi que des fragments de sculptures d'époque carolingienne.
Dans les désordres de l'An Mil, les monuments sont détruits. Il faut donc reconstruire, ce qui est rendu possible grâce au rétablissement de l'ordre par Humbert aux Blanches Mains, premier comte de Maurienne, fondateur de la Maison de Savoie.
La Maurienne joue un grand rôle dans l'ascension de nos princes : sa position en fait les « portiers des Alpes ». Humbert y séjourne souvent et, à sa mort, il est enseveli devant la cathédrale, comme plusieurs de ses descendants. Saint-Jean-de-Maurienne est donc la première nécropole de la dynastie de Savoie. C'est pour cela qu'en 1771 le roi Charles-Emmanuel fait construire le porche de la cathédrale, sous lequel en 1826 est réalisé le tombeau que l'on peut voir aujourd'hui.
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