Abbaye des Prémontrés
Considéré comme un des grands ordres religieux du Moyen Age avec les cisterciens et les bénédictins, l'ordre de Prémontré, fondé par Saint Norbert en 1121 près de Laon, dans le département de l'Aisne, a vivement contribué à l'histoire religieuse et spirituelle de la Lorraine jusqu'au XVIIe siècle.
De la petite abbaye Sainte-Marie-aux-Bois, située à une dizaine de kilomètres de Pont-à -Mousson, est née la grandiose Sainte-Marie-Majeure dès le début du XVIIe siècle, grâce à Servais de Lairuelz, abbé prémontré de Verdun et réformateur de l'ordre, aidé des jésuites de la ville qui avaient fait de la bourgade et grâce à leur université, une cité religieuse et intellectuelle qui devint très vite un bastion de la foi catholique.
L'abbaye, telle qu'on la connaît aujourd'hui, a été édifiée dès 1705 sous le règne du duc Léopold 1er de Lorraine et l'architecte, d'inspiration classique, Thomas Mordillac qui en posa la première pierre.
Terminée par Nicolas Pierson, elle nous laisse également un exemple du style baroque d'une sobriété très marquée.
La vie religieuse et intellectuelle y fut des plus prospères. A la mort du duc Stanislas en 1766, l'édit royal rattachant la Lorraine à la France supprima la Compagnie de Jésus et ce fut le déclin de la plupart des communautés religieuses de la ville.
Peu après, la Révolution acheva la fin de tous les couvents de la cité. Seule, ou presque, l'Abbaye des Prémontrés survécut. Au XIXe siècle, l'évêché de Nancy y installa un petit séminaire. Les professeurs quittèrent le bâtiment en 1906 à la suite de la loi de séparation entre l'Eglise et l'Etat.
Devenue alors propriété de l'Etat, elle fut cédée à la ville en 1912 et devint hôpital civil jusqu'en 1944.
Des travaux trop importants à engager amènent le conseil municipal à voter, en 1945, la destruction complète de ce qui restait encore debout. Fort heureusement des hommes soucieux de leur patrimoine ne voulurent pas voir disparaître le bâtiment témoin du passé prestigieux de leur cité et de la Lorraine.
Une association est rapidement créée et le permis de construire est délivré en 1959. Et c'est à une longue tâche que s'attèlent les architectes, les sculpteurs, les staffeurs, les verriers et les ferronniers d'art. Il ne faudra pas moins de vingt années pour tout reconstruire.
A l'image de l'abbaye cistercienne de Royaumont, l'abbaye prémontrée est transformée en centre culturel. Grâce à d'importants travaux l'association a pu ouvrir au public une partie des bâtiments dès octobre 1964.
Concerts, expositions, réceptions, séminaires, chambres.
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